Que sont les COV ?

Les composés organiques volatils (ou COV) forment une très large famille, englobant plusieurs centaines de substances que l’on retrouve sous forme gazeuse dans l’air ambiant, et qui peuvent être d’origine naturelle ou anthropique. Leurs émissions dans l’atmosphère contribuent à la dégradation de la qualité de l’air. Si la définition même des COV fait l’objet de quelques différences en fonction des réglementations qu’on considère, ils ont en commun d’être : 

  • Des composés organiques, c’est-à-dire possédant au moins un atome de carbone et un ou plusieurs autre élément (hydrogène, halogène, oxygène, soufre, phosphore…)
  • Volatils, c’est-à-dire que leur point d’ébullition est bas (il s’évaporent facilement).

Parmi les COV les plus communs, on peut citer le butane, l’éthanol, l’acétone, le benzène ou le formaldéhyde. Généralement, du fait de son caractère un peu particulier, on exclut le méthane (CH4), et par COV on entend en réalité COVNM (composés organiques volatils non méthaniques). 


Quelles sont les sources de COV ?

De la même manière qu’il existe des centaines de COV, leurs émissions peuvent avoir des origines multiples, liées aux activités humaines ou à des sources naturelles. Parmi les principaux secteurs émetteurs COV, on peut citer :  

  • Le résidentiel / tertiaire (utilisation domestique de solvants notamment)
  • L’industrie manufacturière (avec également une large part due à l’utilisation de solvants organiques)
  • La production d’hydrocarbures (raffinage de pétrole par exemple)
  • Les transports (gaz d’échappement des voitures, carburant)

On notera que la végétation constitue une source majeure de COV au niveau global, avec notamment la synthèse de composés aromatiques responsables du parfum des fleurs ou des plantes.

Et qu’en est-il de l’air intérieur ? Les COV sont souvent considérés comme des polluants intérieurs car c’est généralement dans les endroits confinés qu’on retrouve les concentrations les plus élevées. En effet, ils peuvent être émis par de nombreuses sources en intérieur :

  • Le bâti et l’ameublement : matériaux de construction, colles, vernis, peintures, mobilier neuf, tissus…
  • Les produits d’entretien : désinfectants, désodorisants, insecticides, produits de nettoyage…
  • Les produits cosmétiques : vernis, parfums…

paint bucketsUne peinture fraîche peut générer des quantités importantes de COV


Quels sont les impacts des COV sur la santé ? 

Une exposition aux COV peut causer maux de tête, irritation des voies respiratoires ou nausées dans l’immédiat, mais également des pathologies plus graves telles que des difficultés respiratoires, des problèmes dermatologiques ou des troubles de la reproduction, en cas d’exposition répétée. Certains COV, comme le formaldéhyde, que l’on trouve dans les colles et résines des bois agglomérés, le benzène, émis dans les gaz d’échappement, ou le perchloroéthylène, utilisé pour le nettoyage à sec, sont classés cancérigènes pour l’Homme.

Ces composés, que l’on retrouve fréquemment dans l’air des habitations ou des lieux de travail, sont notamment associés à ce que l’on appelle le « syndrome du bâtiment malsain », qui décrit un ensemble de syndromes (fatigue, irritations, maux de tête…) liés à une mauvaise qualité de l’air dans les bâtiments. 

Aérer fréquemment son intérieur et privilégier l’usage d’un nombre restreint de produits d’entretien (de préférence d’origine naturelle) sont de bons moyens de maîtriser son exposition aux COV chez soi.