En intérieur comme en extérieur, on doit la pollution de l’air à la présence d’agents contaminants —physiques, chimiques ou biologiques—, qui portent atteinte à notre santé. Si les enjeux liés à la pollution atmosphérique (air extérieur) sont connus, médiatisés et réglementés depuis plusieurs décennies, la problématique de l’air intérieur n’a fait son apparition dans les débats que plus tardivement, dans les années 2000.




Mais qu’entend-on par « air intérieur » ?

On désigne ainsi l’air qui occupe les environnements confinés non industriels, qu’ils soient privés (habitat, bureaux, habitacles de voitures) ou publics (transports en commun, écoles, lieux publics…). Ces espaces intérieurs s’avèrent bien souvent contaminés par de nombreux polluants, et des études montrent même que la pollution de l’air intérieur est jusqu’à 8 fois plus importante que celle de l’air intérieur. Or, c’est là que nous passons —en moyenne— 80 à 90% de notre temps !

Ainsi, et bien que longtemps ignorée, la question de la qualité de l’air intérieur est devenue un des principaux enjeux environnementaux de santé publique partout dans le monde. 


Quels sont les polluants qui altèrent la qualité de l’air dans nos intérieurs ?

Tout d’abord, rappelons que les polluants de l’air extérieur (NO2, particules, ozone…) n’attendent pas que vous les invitiez pour s’introduire chez vous ! Et certains, comme l’ozone, en profitent même pour réagir avec les matériaux présents à l’intérieur et générer un nouveau cocktail de polluants. Si l’espace est peu ventilé, la pollution peut rapidement s’accumuler, en particulier dans les petits volumes tels que les habitacles de voiture, qui concentrent la pollution environnante. 

Toutefois, la pollution dans les espaces clos est généralement bien spécifique : elle a des origines multiples, qui peuvent être liées : 

  • aux activités humaines (utilisation de produits d’entretien ou cosmétiques, fumée de cigarette, cuisson des aliments, utilisation de bougies ou d’encens…)
  • aux équipements et au bâti (mobilier, systèmes de ventilation défectueux, colles, vernis, peintures, revêtements, amiante, matériaux de construction…)
  • à l’occupation des lieux (animaux, plantes).


Ces différentes sources de pollution en intérieur génèrent en particulier des dizaines de substances chimiques que l’on regroupe sous le nom de Composés Organiques Volatils (ou COV). Ces COV sont notamment émis par des produits d’usage domestique tels que les produits ménagers ou les produits cosmétiques, et par des combustions (tabagisme, bougies, encens..).

Ces substances ont des effets variés sur la santé, pouvant causer maux de tête et irritation des yeux en cas d’exposition courte mais aussi être liés à des problèmes respiratoires ou affecter sur le système hormonal, en cas d’expositions répétées. Parmi ces polluants, certains, comme le formaldéhyde ou le benzène, sont classés cancérigènes par l’OMS.


Comment faire pour améliorer la qualité de l’air intérieur ?  

L’aération des espaces clos est fondamentale pour maintenir une bonne qualité de l’air intérieur. Cela permet d’éviter une accumulation de la pollution venant des sources intérieures et de garder un air sain. L’idéal est d’aérer son intérieur en dehors des pics de pollution extérieure (souvent le matin et le soir). 

Il est aussi primordial d’adopter des habitudes qui permettent de limiter les émissions de produits nocifs à l’intérieur et pour cela, d’identifier quelles sont les sources de pollution chez soi. Cela demande de se renseigner sur les matériaux et sur les compositions des produits que l’on utilise au quotidien, et de suivre quelques règles simples comme éviter de fumer en intérieur ou abandonner l’usage de bougie ou d’encens… 

Les particuliers désireux de mesurer la qualité de l’air chez eux et de voir son évolution peuvent investir dans des capteurs personnels de qualité de l’air comme Flow, qui permet d’évaluer la qualité de l’air aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.