La pollution de l’air est le premier risque environnemental pour la santé dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). On lui attribue le décès prématuré d’environ 7 millions de personnes à travers le monde, et l’OCDE a évalué le coût des soins de santé liés à la pollution de l’air à 21 milliards de dollars en 2015, projetant que ce coût pourrait atteindre 176 milliards de dollars en 2060. En outre, près de 98% de la population urbaine en Europe est exposée à des niveaux de pollution supérieurs aux recommandations de l’OMS.
Mais de quoi parle-t-on exactement lorsqu’on évoque la pollution de l’air ?
L’air que nous respirons est un mélange gazeux dont les principaux composants sont le diazote (N2) et le dioxygène (O2).
La pollution atmosphérique correspond à la présence dans l’air d’un mélange de composés (chimiques, biologiques ou physiques) préjudiciables à la santé humaine et à l’environnement.
La qualité de l’air que nous respirons résulte d’un équilibre complexe entre émissions de polluants, mécanismes de transformation physico-chimiques et phénomènes atmosphériques de dispersion ou de déplacement de masses d’air.
Les polluants atmosphériques sont de nature variée (particules de l’ordre du micron ou gaz), et peuvent être émis par les activités humaines ou d’origine naturelle.
L’enjeu sanitaire représenté par la pollution de l’air concerne aussi bien la pollution de l’air extérieur que celle de l’air intérieur.
Quels sont les principaux polluants ?
De nombreux composés constituent la pollution atmosphérique. Certains sont directement émis par les sources de pollution (les polluants primaires), d’autres sont le résultat de transformations (les polluants secondaires).
Les principaux polluants atmosphériques sont les suivants :
- Le dioxyde d’azote (NO2)
- L’ozone troposphérique (O3)
- Les particules fines (PM)
- Les composés organiques volatils (COV)
Quels sont les effets de la pollution sur la santé ?
On constate des effets de la pollution atmosphérique sur la santé à la fois pour des expositions courtes (quelques heures à quelques jours) : irritation des yeux, des voies respiratoires ou crise d’asthme, et pour des expositions chroniques (exposition sur plusieurs années). Une exposition à la pollution sur le long-terme peut être particulièrement néfaste, en contribuant à développer ou aggraver les affections les plus graves telles que : cancer du poumon, asthme, pathologies cardio-vasculaires ou troubles neurologiques.
Les jeunes enfants, dont le développement des fonctions pulmonaires n’est pas encore mature, sont particulièrement à risque par rapport à l’exposition à la pollution.
Quelles sont les sources de pollution ?
La pollution atmosphérique peut être émise par des sources anthropiques ou naturelles. Parmi les principales sources de pollution, on dénombre :
- Le chauffage domestique (en particulier au bois)
- Le trafic routier et aérien
- Certains processus industriels (comme l’extraction minérale ou le raffinage)
- L’agriculture
- Le traitement des déchets
- Des sources naturelles telles que les éruptions volcaniques, les vents de sable, les poussières.
Les activités industrielles font partie des principales sources de pollution de l'air extérieur
Quelles pistes pour améliorer la qualité de l’air ?
Dans la plupart des pays, la qualité de l’air fait l’objet de réglementations, et constitue une priorité dans l’agenda des politiques environnementales de l’Union Européenne depuis les années 70.
Des mesures telles que l’amélioration de la qualité du carburant, ou la mise en place de règles contraignantes pour les émissions des secteurs de l’énergie et du transport ont permis des progrès tangibles concernant les émissions de certains polluants comme le SO2, le plomb ou le benzène. Toutefois, beaucoup reste à faire pour atteindre les seuils préconisés par l’OMS, notamment en ce qui concerne les particules fines, le NO2 ou l’ozone.
Pour réduire la pollution urbaine, certaines villes ont mis en place des stratégies telles que la circulation alternée en cas de pics de pollution, la création de zones de faible émission, ou la facilitation des déplacements à vélo ou à pieds.
Comment se protéger contre la pollution de l’air ?
Si la meilleure manière de lutter contre la pollution de l’air reste de contrôler les émissions, nous pouvons significativement réduire notre exposition en s’informant sur la qualité de l’air qui nous entoure et en faisant les bons choix pour se protéger de la pollution. Notre application gratuite de prévision de la pollution fournit ainsi une information en temps réel et des prévisions de la qualité de l’air où que vous soyez dans le monde. Pour avoir une information plus précise sur son exposition, les capteurs de pollution personnels comme Flow permettent de capter et d’analyser précisément ce que vous respirez, en intérieur comme en extérieur. Grâce à de tels outils, il est possible de :
- éviter de pratiquer des activités physiques intenses lorsque la pollution de l’air est très forte, en particulier si on fait partie des personnes sensibles (jeunes enfants, personnes âgées, personnes souffrant de problèmes respiratoires)
- améliorer la qualité de l’air chez soi en aérant au moment où la pollution est la plus faible
- trouver et éliminer les sources d’émissions polluantes en intérieur
- déterminer la meilleure façon de se rendre sur son lieu de travail ou à l’école
- ...et bien d’autres choses !